Chronique sur la quarantaine
Divers / / November 09, 2021
Chronique sur la quarantaine
Brève chronique d'une longue quarantaine latino-américaine
Le 26 février 2020, les écrans de nos télévisions étaient braqués sur le Brésil: là-bas le premier cas a été détecté Amérique latine de la nouvelle maladie à coronavirus qui se répandait dans le monde, et dont l'étrange nom composé de acronymes (virus SARS-CoV-2, la cause de la maladie COVID-19) on s'y habituerait très vite.
Beaucoup d'entre nous savaient déjà que l'arrivée du virus dans nos pays respectifs était imminente: deux jours plus tard le premier cas a été annoncé au Mexique, le 3 mars le premier au Chili et en Argentine, le 6 mars à Colombie et Pérou, le 9 mars au Panama, le 10 mars en Bolivie, le 11 mars à Cuba... le virus, c'était clair, touchait déjà nos des portes.
Malgré les efforts de l'Organisation mondiale de la santé, il n'y a pas eu de consensus sur la nature de la maladie. Selon qui on écoutait ou à quel parti politique on appartenait, les recommandations pour prévenir la maladie étaient l'une ou l'autre: porter ou non un masque, utiliser le
de l'alcool gel pour les mains, exposition précoce à la maladie ou éviter à tout prix les foules et un etcetera fou qui aujourd'hui, un an et demi après le début de la pandémie, se maintient dans une certaine mesure.Cependant, il est vite devenu évident que les gouvernements devaient prendre des mesures. Un regard sur ce qui s'est passé en Italie, en Espagne et dans d'autres pays du soi-disant «premier monde» nous a donné une radiographie de ce qui pourrait arriver si le virus était laissé libre cours. Ainsi, au mois de mars même, les quarantaines ont commencé.
Le 30 mars, des restrictions avaient déjà été annoncées dans presque tous les pays du continent, à commencer par l'Uruguay (le 13 mars, le jour même où le premier cas a été signalé), et avec le incorporation tardive du Mexique (30 mars), de Cuba (31 mars) et du Nicaragua, pays dans lequel aucune mesure de ce type n'a été annoncée malgré le fait que le 19 mars ils ont eu leur premier cas connu. L'archipel latino-américain a démontré, une fois de plus, sa difficulté à répondre de manière unifiée et commune aux défis qui lui étaient présentés.
En réalité, le sens même de "quarantaine" varie beaucoup d'un pays à l'autre. Dans certains cas on nous a demandé de rester chez nous, des horaires plus ou moins stricts nous ont été imposés faire ses courses et des autorisations spécifiques pour aller travailler, qui devaient être traitées avec le gouvernement. Dans d'autres, on nous conseillait simplement d'éviter les réunions et de limiter le nombre de personnes pouvant occuper un espace (un magasin par exemple) en même temps. Les gels alcoolisés sont devenus universels, plus ou moins les masques aussi, même s'il y a encore beaucoup de gens qui refusent de les utiliser ou ne les utilisent que lorsque c'est strictement nécessaire.
À l'époque, nous pensions que la maladie aurait une courte durée de vie. Comme cela s'était déjà produit avec les épidémies de peste porcine ou de grippe aviaire, dans quelques mois la vie reprendrait son cours et le nombre de cas s'effondrerait. C'est peut-être pour cela qu'en principe ils ont été soulevés à court terme. Pour cette raison et parce que son impact a été terrible sur le économie de notre région, la plus inégalitaire de la planète.
En mai, nombre de nos pays avaient annoncé une réouverture, même partielle, de leurs activités économiques. Les gens, disaient-ils, doivent retourner au travail. Il y avait même ceux qui laissaient entendre que la contagion et la mort de nombreuses personnes seraient tout simplement inévitables, et qu'il ne valait donc pas la peine de ruiner l'économie d'un pays pour essayer de l'empêcher.
D'autres ont souligné que la mortalité de la maladie est "faible" (environ 4%) et ils ont assuré qu'elle n'est pas très différente d'une grippe ordinaire: on l'appelait "grippe" ou "flucinha", sarcastiquement, lorsque les épidémies de contagion ont décimé la populations vulnérables à Guayaquil, en Équateur, en avril 2020, ou dans la région de Manaus, au Brésil, au début de 2021.
La plupart d'entre nous, craignant de contaminer nos proches, adoptons un nouveau modèle de vie: distanciation sociale, et nous incorporons masques ou masques dans notre arsenal du quotidien.
Quand on a compris que la pandémie ne durerait pas quelques mois, tout un marché des masques a émergé: jetable, lavable, imprimé, avec motifs, de l'une ou l'autre équipe de football, avec une, deux et trois couches de tissu. La quarantaine a marqué la mode, dans la manière de nous saluer (de loin, avec le coude, avec le poing) et dans la manière de travailler (les plus chanceux, avec les soi-disant bureau à domicile). Le monde changeait et beaucoup s'aventuraient à croire que l'avenir serait simplement comme ça.
Aujourd'hui, vers la fin de 2021, nous attendons toujours, en nous demandant s'ils ont raison. Masques, gel hydroalcoolique et méfiance des espaces clos continuent de nous accompagner, et le virus SARS-CoV-2, malheureusement, dans ses nouvelles versions et mutations aussi.
Les références:
- "Chronique" dans Wikipédia.
- "Le coronavirus en Amérique latine" en AS / COA.
- "Coronavirus: la carte interactive qui montre les mesures ou les différents types de quarantaine adoptés par les pays d'Amérique latine" en BBC News Monde.
Qu'est-ce qu'une chronique ?
Ongle la chronique c'est une sorte de texte narratif dans lequel des faits réels ou fictifs sont abordés dans une perspective chronologique. Ils sont souvent racontés par témoins oculaires, à travers un langage personnel qui utilise des ressources littéraires. Généralement considéré comme un genre hybride entre le journalisme, l'histoire et le Littérature, la chronique peut couvrir des types de narration très différents, comme la chronique de voyage, la chronique des événements, la chronique gastronomique, etc.
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