Exemple tiré de L'Autobiographie: Les Confessions
Redaction / / July 04, 2021
Dans les confessions, il y a un empressement à communiquer à une entité surhumaine des sentiments de culpabilité pour les actes vécus, avec l'intention d'invoquer le pardon pour se sentir « propre ». Ce genre a été excellemment cultivé par saint Augustin dans son célèbre ouvrage Les Confessions, dans l'introduction duquel on lit les mots suivants: ".. Les confessions constituent une autobiographie entièrement nouvelle, dans laquelle le projet de raconter la vie fait place à préoccupations métaphysiques et religieuses, dans lesquelles l'auteur cherche moins à exposer sa propre histoire qu'à satisfaire sa vie religieuse et éveiller chez ses lecteurs le sentiment religieux qu'il éprouve en lui-même. Évêque d'Hippone :
POURQUOI DE CES CONFESSIONS, MÊME SI DIEU SAIT TOUT
"Peux-tu, Seigneur, l'éternité étant à toi, ignorer ce que je dis ou vois selon le temps, ce qui se passe dans le temps? Pourquoi, alors, je vous raconte tant d'événements ?
Ce n'est certainement pas à vous de les rencontrer pour moi. Mais j'excite mon amour pour vous et celui de ceux qui me lisent, afin que nous puissions tous dire: Grand est le Seigneur et très digne de louange !
Je l'ai déjà dit et je le répète: pour l'amour de ton amour je fais ces confessions. Eh bien, nous prions aussi, même si la Vérité dit: Votre Père sait ce dont vous avez besoin, avant que vous ne le lui demandiez.
C'est donc nos sentiments à votre égard que nous vous exprimons, vous avouant nos misères et vos miséricordes envers nous, afin que vous acheviez de nous libérer, puisque vous avez commencé; afin que nous ne soyons plus misérables en nous-mêmes et que nous soyons bénis en toi, puisque tu nous as appelés; afin que nous soyons des pauvres d'esprit et des doux et de ceux qui pleurent et de ceux qui ont faim et soif de justice et des miséricordieux et des cœurs purs et des paisibles.
Tu vois que je t'ai dit beaucoup de choses, que j'ai pu et que j'ai voulues, parce que d'abord tu as voulu que je te confesse, Seigneur mon Dieu, que tu es bon, que ta miséricorde est éternelle. » (Cf. Bibliographie complémentaire, N9 1)