Importance du maquis (conflit anti-franquiste)
Divers / / August 08, 2023
Journaliste spécialisé et chercheur
La Guerre civile espagnole elle s'est terminée pour la grande majorité le 1er avril 1939, mais pas pour tous; même après la Seconde Guerre mondiale, certains anciens combattants maintiendront vivant l'esprit de la lutte armée anti-franquiste.
Enrôlés dans les forces alliées (essentiellement celles de la France Libre et de la Résistance), ils avaient un cri de ralliement: «Paris! Berlin! Barcelone! Madrid!”. Cela signifiait son objectifs: libérer la France (et, par extension, l'Europe), puis franchir la frontière pour libérer l'Espagne.
Ils comptaient sur les alliés pour les aider, et c'est pourquoi ils cherchèrent à forcer la situation en envahissant le pays par la vallée de Aran en 1944, mais les puissances alliées ne réagissent pas et condamnent l'Espagne à subir une dictature fasciste jusqu'à 1977.
Cela n'entame pas pour autant les espoirs de la guérilla qui, depuis 1939, combat sous un nom: le maquis.
Le nom maquis Il vient de la course, pour nommer un ensemble de végétation sous la forme d'une forêt à broussailles très commune en Méditerranée.
Les jeunes hommes qui ont échappé à la conscription pendant les guerres napoléoniennes se sont cachés dans le maquis, ce forêt épaisse, et de là le mot est venu pour désigner ceux qui tendent une embuscade pour lutter contre les autres sous la forme de guérilleros.
De là, il a sauté sur le continent, définissant les guérilleros de la résistance française contre les nazis, parmi lesquels beaucoup ont combattu républicains espagnols exilés qui ont ensuite poursuivi la lutte contre le régime franquiste, emportant avec eux le nom de « maquis » ou "maquisards".
L'activité Maqui en Espagne a commencé déjà pendant la guerre avec l'avancée des troupes de Franco.
Des soldats républicains capturés par l'avancée, ou des personnes qui pensent qu'en raison de leur importance politique ou pour une autre raison, ils seront persécutés et fusillés, ils "jettent dans les montagnes" -comme on disait communément en Espagne- et commencent à s'organiser en partis guérilleros.
Au départ, ces partis sont politiquement dominés par le PCE, le Parti communiste espagnol, et ils sont déjà pensés comme un moyen de prolonger la guerre en cas de défaite républicaine. Pendant le conflit, ils ont été un moyen de harceler les forces rebelles à l'arrière, obligeant les commandants franquistes à maintenir des unités en territoire déjà occupé.
Avec l'effondrement de la Catalogne, de nombreuses troupes républicaines se sont rendues en France. Initialement internés militaires et civils dans des camps de concentration, les troupes sont recrutées par l'armée française pour lutter contre les envahisseurs nazis. Après la chute de la France ils rejoindront la résistance.
L'expérience du combat des Espagnols sera déterminante pour la guérilla française. Avec le débarquement allié en Normandie en 1944 et l'avancée subséquente des forces combinées à l'intérieur des terres et en Allemagne, le adresse du PCE commence à mettre en œuvre un autre plan: lancer une invasion de l'Espagne pour impliquer les alliés dans la libération du pays.
L'opération "Reconquête de l'Espagne" a été lancée le 19 octobre 1944 et avait deux facteurs: déclencher un soulèvement populaire et impliquer les alliés.
Ni l'une ni l'autre circonstance ne s'est produite; le public en avait assez du conflit et avait peur des représailles, alors non seulement a secondé le soulèvement, mais n'a même pas aidé les envahisseurs de peur du représailles.
Du côté allié, apercevant déjà le guerre froide avec l'URSS, ils ne veulent pas soutenir une initiative menée par un parti qui doit allégeance à Moscou, alors qu'un anticommuniste furieux commande à Madrid.
Pendant la guerre froide, le régime de Franco est devenu un allié des États-Unis et de l'OTAN, certainement mal à l'aise en raison de son caractère fasciste, mais le régime franquiste a su camoufler ses sympathies passées pour le régime nazi et les différents gouvernements américains ont fait valoir grosse femme.
Le maquis connaîtra son apogée entre la fin de la Seconde Guerre mondiale, peu après la tentative d'invasion avortée par le Val d'Aran, et 1950.
A cette époque, en plus des guérillas rurales (qui perdent progressivement en puissance), des guérillas urbaines commencent également à se former. Leurs actions consistent, entre autres, en des braquages de banque qui leur permettent de financer la mouvement de la résistance, des attaques contre les forces de sécurité et des attaques contre des personnalités du régime.
La dure répression franquiste, en plus d'être directement contre les maquis, cherche et réussit aussi à saper leur soutien parmi le peuple. Peu à peu, les maquisards se déconnectent de plus en plus du peuple qu'ils entendent libérer.
Certains finissent par jeter l'éponge et s'exilent, en France et de là, d'autres au Mexique. D'autres finissent par dégénérer en criminels de droit commun dans le seul but de survivre. Et d'autres finissent par être éliminés par les forces de sécurité du régime.
A l'abandon international de l'Occident s'ajoute la décision de Moscou de ne plus soutenir la guérilla en Espagne. Le PCE quitte les maquis qui veulent continuer sans soutien.
Les derniers maquisards, abattus par la Garde civile, seront les Catalans Quico Sabaté (assassiné en 1960) et Ramón Vila"visage crème» en 63.
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